Une baisse de 90 % du trafic passager et des revenus associés, due aux perturbations mondiales du transport aérien causées par la pandémie de COVID-19, a conduit l’Administration de l’aéroport international d’Halifax (AAIH) à augmenter ses frais d’améliorations aéroportuaires (FAA) à partir de 2021.
Les revenus issus des FAA sont utilisés pour investir dans l’entretien et l’amélioration des infrastructures nécessaires et pour assurer le service de la dette liée à ces investissements à long terme. À compter du 4 janvier 2021, les FAA d’Halifax Stanfield passeront de 28 $ à 35 $ pour chaque passager en partance se rendant en dehors de la Nouvelle-Écosse. Les passagers voyageant au sein de la province, en partance d’Halifax Stanfield et se rendant à l’aéroport J.A. Douglas McCurdy de Sydney verront leur FAA passer de 15 $ à 22 $.
« Nous avons très peu d’options pour faire face à une crise financière de cette ampleur – elle est sans commune mesure avec de ce que nous avons connu en 20 ans de gestion de l’aéroport d’Halifax », a déclaré Joyce Carter, présidente-directrice générale de l’AAIH. « En plus des importantes mesures de réduction des coûts que nous avons prises au cours des derniers mois, nous devons générer suffisamment de recettes pour remplir nos obligations financières en matière de gestion de la dette et des infrastructures. Nos seules options pour générer davantage de revenus dans ce contexte sont des emprunts supplémentaires et des augmentations des redevances, et nous ne pouvons pas continuer à emprunter continuellement pour traverser cette crise sans en entrevoir la fin. »
En tant que société sans capital-actions, l’AAIH s’appuie sur le trafic passager et l’activité aérienne pour générer les revenus nécessaires au soutien des opérations aéroportuaires et investir dans des infrastructures d’immobilisations qui répondent aux besoins des collectivités qu’elle sert, aujourd’hui et à l’avenir. L’aéroport fonctionne essentiellement selon un système de financement par les usagers – et vu le nombre très réduit d’usagers en raison de la pandémie et des restrictions de voyage associées, il génère très peu de revenus.
Les dépenses d’investissement de l’aéroport sont financées par les excédents d’exploitation annuels, les emprunts et les recettes issues des FAA. Ces trois sources de capitaux ont été utilisées par l’AAIH pour investir dans d’importantes améliorations des installations et acheter les équipements nécessaires pour se conformer aux règlements de sûreté aérienne et faire face à une croissance de près de 20 % du trafic passager et de 35 % du fret traité au cours de la dernière décennie. En raison des graves conséquences financières de la pandémie, ces excédents sont devenus des déficits importants et le montant de la dette qui peut être amorti par l’organisation est limité. Les recettes issues des FAA restent donc la seule source viable de capitaux d’investissement nécessaires.
« L’augmentation des frais à un moment comme celui-ci n’est pas une décision que nous prenons à la légère. Nous avons des charges fixes considérables associées à la gestion sécuritaire de notre aérodrome, de notre aérogare et de nos biens, peu importe le nombre de vols qui atterrissent ici, que ce soit 1000 ou un seul », a déclaré Paul Brigley, vice-président des finances et directeur financier de l’AAIH. « Des dépenses d’investissement sont nécessaires chaque année pour maintenir la sécurité et l’intégrité de nos installations et de nos opérations, et pour assurer la conformité aux modifications réglementaires. La pandémie a entraîné et continuera d’entraîner des investissements supplémentaires pour permettre aux passagers de voyager en toute sécurité et en bonne santé. Il n’est tout simplement pas possible de reporter ce type de travail à plus tard – l’aéroport doit rester sécuritaire et conforme à toutes les exigences réglementaires concernant les activités aériennes. »
Depuis le début de la pandémie, l’AAIH a rationalisé les opérations de l’aérogare et des parcs de stationnement, a mis en veille certains équipements et a restreint l’éclairage, a réduit les dépenses discrétionnaires et a diminué ses effectifs de 25 %. Depuis avril, ces efforts ont permis d’économiser plus de la moitié du budget d’exploitation de l’aéroport prévu pour 2020, mais l’AAIH reste confrontée à un déficit important et à un endettement croissant. En l’absence d’autres sources de financement, il est nécessaire d’augmenter les recettes pour maintenir la viabilité financière à long terme de l’AAIH.
Halifax Stanfield est l’un des éléments les plus critiques de l’infrastructure des transports au Canada atlantique, et c’est un moteur clé de l’économie qui sera essentiel à la reprise économique de notre région. Les aéroports du Canada, notamment Halifax Stanfield, ont joué un rôle important dans la réponse du pays à la pandémie depuis ses débuts. L’aéroport est resté ouvert tout au long de la pandémie pour accueillir les personnes qui devaient se déplacer pour le travail, les études ou les affaires, permettre la circulation efficace des biens et des fournitures médicales, et soutenir l’évacuation sanitaire et la réponse à la crise.
L’AAIH, ainsi que d’autres autorités aéroportuaires canadiennes, a continuellement demandé au gouvernement fédéral un soutien raisonnable et propre au secteur sous forme d’un allègement des loyers à long terme et de prêts sans intérêt pour réduire la dette contractée en raison de cette crise mondiale exceptionnelle. Le soutien du gouvernement, associé à des mesures de réduction des coûts et d’augmentation des recettes, permettra à l’aéroport de rester en service et financièrement stable afin de favoriser la reprise économique de notre province, de notre région et de notre pays.
« La pandémie aura des répercussions sur notre industrie dans un avenir prévisible. Selon les projections actuelles, seulement 1,5 à 2 millions de passagers sont attendus à Halifax Stanfield en 2021 – soit moins de la moitié de ce que nous avons connu au cours de chacune des trois dernières années », a noté Mme Carter. « Les FAA représentent une source de revenus essentielle qui nous permet de mettre nos passagers et nos partenaires commerciaux en liaison avec le monde entier. Nous avons la responsabilité de faciliter la circulation sécuritaire et efficace des personnes et des marchandises, et nous nous engageons à garantir notre capacité financière à servir nos collectivités dans les semaines, les mois et les années à venir. »